la production de lait de jument chez equae

 

EQUAE, c’est une marque de savons au lait de jument. Ce lait est produit par les juments poulinières de l’élevage de Laum, en Corrèze. Cet élevage est conduit en agriculture biologique sur 35 ha. Parmi les chevaux présents sur l’élevage, on compte également un étalon Haflinger et une dizaine de jeunes chevaux, en croissance et pour certains en début de travail. Ils sont de race Haflinger ou Connemara. Ce sont de grands poneys destinés au sport et aux loisirs.

L’alimentation des chevaux est basée sur l’herbe et le foin de l’exploitation ; ceux qui en ont besoin sont complémentés en orge et luzerne bio. Les surfaces de l’exploitation sont consacrées à la production de foin et au pâturage. Les chevaux sont principalement au pré et rentrent un peu en hiver, quand il pleut et qu’il fait froid. Ils rentrent, sèchent, mangent et ressortent. Les juments sont en stabulation libre service : elles ont accès aux prés en permanence mais trouvent du foin et de l’eau dans la stabulation.


Les poulinages sont tous groupés sur les mois d’avril et mai, quand l’herbe a démarré et que le temps est plus clément. De cette façon, les juments profitent au mieux de la pousse de l’herbe pour enclencher la lactation. Elles poulinent sous surveillance, mais les interventions sont limitées au maximum de façon à préserver la relation entre la mère et le poulain. Durant les premiers jours voire les premières semaines, la jument et son poulain passent la nuit au box et sortent au pré la journée. Le poulain se familiarise ainsi avec le licol et la présence de l’homme. Puis, rapidement, ils restent au pré jour et nuit.


 

Durant la période de reproduction, les juments sont saillies en main par Quorum, l’étalon de l’élevage pour les juments haflinger. Les Connemara sont saillies en monte naturelle également, mais dans un autre élevage corrézien puisque nous n’avons pas d’étalon Connemara. Quand c’est le moment, elles sont échographiées chez le vétérinaire. Ceci nécessite un petit voyage en van, qui profite également au poulain.

 


En juillet, c’est l’heure de la traite. Le poulain a déjà 2 mois, il a commencé à toucher à de la nourriture différente du lait de sa mère. Les poulains sont séparés de leur mère juste pendant les 2 heures qui précèdent la traite. Durant ce laps de temps, les mères soufflent (leurs petits sont à la garderie, elles mangent tranquillement et en profitent même parfois pour dormir!), les petits dorment, jouent ou découvrent leur univers. C’est notamment à ce moment là qu’une animation leur est proposée : le van attelé au 4x4, en accès libre. Et c’est la fête foraine : ils montent et descendent dans toutes les positions, à plusieurs ou seuls, y mangent du foin, redescendent, font le tour, recommencent. Ainsi, le van n’est plus un objet effrayant. (Vous pouvez aller voir une vidéo ici)

 

 

Il n’y a qu’une ou deux traites par jour seulement. Les juments donnent 1 à 2 litres chacune par traite. C’est un lait qui se garde difficilement et ne se transporte pas non plus, alors il est congelé dans la demi heure qui suit la traite. La jument n’a pas de mamelle très visible. Elle donne son lait à son poulain à la demande, de très nombreuses fois par jour ; la mamelle est peu volumineuse car elle ne fait pas de stock. Contrairement à la vache, la mamelle n’a pas de citerne. Le lait est fabriqué en direct, à la demande, comme chez la femme d’ailleurs. Pour traire des juments, il faut donc garder les poulains avec leur mère et veiller à ce qu’ils soient à proximité pour provoquer l’éjection du lait. Comme la traite n’a lieu qu’une fois ou deux par jour, le poulain est avec sa mère le reste du temps ; et comme il est déjà grand, il n’est pas privé de lait, il s’en passe juste pendant 2h puis retrouve sa mère.

 



Le lait de jument est riche en vitamine C et en acides gras sources d'oméga 3 et 6. Des propriétés nourrissantes, apaisantes et régénérantes, particulièrement recherchées dans le cas des peaux sèches et sensibles, lui sont attribuées.